Kandinsky et son arc noir

 'Wassily Kandinsky - Aquarelle / Watercolours', Catalogue 108, Galerie Thomas, 2008

‘Wassily Kandinsky – Aquarelle / Watercolours’, Catalogue 108, Galerie Thomas, 2008

Wassily Kandinsky (1866-1944) est un des plus grands réformateurs de l’art du XXème siècle. L’homme de la Renaissance moderne a abandonné sa carrière à l’université de Dorpat en 1896 pour effectuer une des plus spectaculaires révolutions de la peinture depuis des siècles. Apres son départ de Russie il s’est installé à Munich pour se consacrer à ses études de peinture et commencer son projet sur l’évolution de l’art. Pendant ses années d’études, il a voyagé dans toute l’Europe où il a eu l’occasion de découvrir la peinture de grands maîtres tels que Picasso et Matisse, qui ont eu une grande influence sur sa peinture. Il a admiré Matisse « pour la couleur » et Picasso « pour la forme« . Ce qu’il a justifié par dévouement dans une grande partie de son livre  Du spirituel dans l’art  (1912).  À Munich, il a été actif dans plusieurs groupes artistiques comme Phlanax  (1901-1904),  N.K.V.M  (1909) mais la grande révolution est marquée par le la fondation du groupe Le Cavalier bleu en 1911. Avec sa « Première aquarelle abstraite » en 1910 il a commencé la réforme esthétique qui a donné la base du développement d’un nouveau mouvement : « l’Art abstrait».  Deux ans après, dans ses séries « Improvisations » et « Compositions » il a créé une œuvre mystérieuse  Bild mit schwarzen bogen c’est-à-dire Le Tableau avec l’arc noir.

Wassily Kandinsky,   Tableau avec l’Arc noir - Bild mit schwarzen bogen,   1912, Munich, Huile sur toile, 188 x 196 cm, Paris, Musée National D’art Moderne - Centre Georges Pompidou

Wassily Kandinsky,
Tableau avec l’Arc noir – Bild mit schwarzen bogen, 1912, Munich,
Huile sur toile, 188 x 196 cm, Paris, Musée National D’art Moderne – Centre Georges Pompidou

Le « Tableau avec l’arc noir » est un des premiers tableaux de Kandinsky qui ne représente rien de la réalité. Cependant, c’est un des plus beaux exemples qui montre parfaitement sa philosophie de l’harmonie des formes et des couleurs. Il a été créé à partir de la technique très populaire aux Pays-Bas, depuis le XV siècle, de l’huile sur toile. Il mesure 188 cm par 196 cm. Dans son livre Du spirituel dans l’art, Kandinsky réfléchit à l’art au sens abstrait et aux étapes dont il a besoin pour inventer la  «composition pure». La «forme» et la «couleur» constituent la base de la «composition». Sur le Tableau à L’arc noir on a l’occasion d’admirer la théorie esthétique de Kandinsky.

Quand on regarde pour la première fois cette grande oeuvre abstraite, on a l’impression que cette composition a été créée par un jeu des formes et de contrastes de couleurs qui sont organisés autour du point central de tableau qu’est l’arc noir. La composition réunit trois masses de couleurs : bleu, rouge et violet. La forme «bleue» émerge du coin en bas à gauche, elle traverse l’espace en allant du blanc-jaune jusqu’au rouge orange. Pour Kandinsky le bleu est une couleur «typiquement céleste». La jaune est «la couleur typiquement terrestre dont la violence peut être pénible et agressive» La chaleur du jaune avec le froid du bleu créent un contraste très vivant et «dynamique». Le blanc est comme «un silence» Face à elles, se trouve la couleur typiquement chaude et très vivante, le «rouge vermillon» qui «donne l’impression de force, d’énergie, de fougue, de décisions, de joie, de triomphe». Au dessous des formes bleue et rouge, on peut trouver la silhouette violette qui a été créée par un montage des couleurs bleu et rouge. Selon Kandinsky, «le violet procède d’un recul du rouge provoqué par le bleu». Dans son oeuvre Kandinsky se borne à utiliser seulement des couleurs «simples entre la naissance et la mort» qui créent une composition de  contrastes de couleurs comme bleu- jaune, blanc- noir, rouge-vert, violet-orangé. Le point le plus important dans cette composition est l’arc noir qui lie toutes ces formes, traverse l’espace et donne un effet dynamique dominant le tableau par sa force et son énergie. L’arc noir est une ligne qui rapproche les trois formes qui bataillent entre elles par des contrastes de couleurs. C’est l’expression du conflit entre  «l’esprit» et «la matière», problématique centrale de cette oeuvre.
La musique a également une grande influence sur l’art abstrait et le travail de Kandinsky. Ici, on peut voir comment, à l’aide des couleurs, Kandinsky crée une symphonie qui donne l’impression que la beauté fait sa promenade jusqu’à son esprit pour découvrir sa pure création spirituelle. En regardant ce tableau on a l’impression que l’on voit un fragment de l’Opéra dans lequel l’arc noir est le chef d’orchestre qui dirige la toile. Avec ce tableau, Kandinsky, a provoqué des sentiments, il nous donne l’occasion de réfléchir un peu plus,  de découvrir  des émotions que crée le mystère de l’arc noir.  Le « noir» pour Kandinsky est comme «un néant sans possibilités, un néant mort après que le soleil s’est éteint, un silence éternel sans avenir ni espoir, voila la résonance intérieure du noir». C’est la même chose qu’en musique « ce qui y correspond, c’est la pause qui marque une fin complète, qui sera suivie ensuite d’autre chose peut-être comme la naissance d’un autre monde. Car tout ce qui est suspendu par ce silence est fini pour toujours: le cercle est fermé». Kandinsky ne considère pas, ici, les formes et l’arc seulement comme des «matières»  qui ne représentent rien du monde réel mais comme des effets spirituelles «si on ne voit pas que l’objet lui-même et qu’on l’étend simplement à son nom, il se forme dans la tête de l’auditeur une représentation abstraite, un objet dématérialisé qui éveille immédiatement dans le «cœur» une vibration». Kandinsky avec cette oeuvre ouvre la porte de notre imagination. Il compare l’arc noir à la «clé de l’énigme» qui doit ouvrir les portes qui nous donnent la chance d’éprouver du spirituel dans l’art parce que « la beauté de la couleur et de la forme n’est pas un but suffisant de l’art». Nous avons besoin de quelque chose d’inestimable, que l’esprit nous montre des choses plus pures, plus merveilleuses, créant des effets spirituels clairs où la couleur touche l’âme.

Arnold Schoenberg, 1911  New Year’s wishes (12 Dec. 1911) of Schoenberg to Kandinsky

Arnold Schoenberg, 1911
New Year’s wishes (12 Dec. 1911) of Schoenberg to Kandinsky

Wassily Kandinsky a créé ce tableau en 1912, la même année qu’est édité l’Almanach du Cavalier bleu et évidement on peut voir  son influence dans le tableau à l’arc noir: des articles d’esthétique d’art mélangés avec des essais de philosophie ou de la musique de Schönberg, c’est tout cela qui compose cette huile. On peut dire que cette peinture n’est pas seulement un bel exemple de philosophie de Kandinsky, il est un miroir de la philosophie allemande idéaliste, de son groupe qui a révolutionné l’art au XXème siècle. Avant la première de cette grand oeuvre, Kandinsky revenait de deux expositions du Cavalier Bleu  où il a présenté ses «Improvisations». Ces événements sont restés très fameux dans le monde de l’art. Surtout la première exposition de son groupe et un scandale à propos de la Composition V.  En automne 1912 Kandinsky propose au directeur de le Galerie Der Sturm à Berlin un échange  de son Imprévision XXVII avec le Tableau avec l’Arc noir. Cette transaction a montré combien Kandinsky tenait à ce tableau qui, après sa Première aquarelle abstraite et Composition V est une des œuvres les plus importantes dans sa carrière à Munich. Les expériences de Kandinsky avec les formes et les couleurs ont permis d’inventer un nouveau style de peinture qui donne le début de l’expression des émotions plus seulement par des formes et des sujets réalistes.

Vraisemblablement l’artiste s’est rendu compte que les peintures qui ne reprennent rien de la réalité ont une très grande puissance. Quand il a vu un tableau, qu’il a admiré, il s’est approché un peu plus près et a reconnu un des siens à l’envers. A ce moment il a compris que les objets nuisent aux œuvres.

Les oeuvres de Kandinsky sont des phénomènes à son époque à coté de grand maîtres comme Mondrian ou Malevich. Ses oeuvres sont comme des peintures de Leonardo da Vinci à la Renaissance, de Caravaggio au Baroque, Delacroix au Romantisme, Klimt à la Sécession ou Monet en impressionnisme. Le Tableau avec l’arc noir est une oeuvre emblématique de cet artiste. Il mélange toute sa philosophie, représentant le monde spirituel la route pour découvrir l’âme. Dans ce tableau là, on peut trouver tout ce qui est important pour l’auteur : les couleurs qui composent l’harmonie avec la forme, un point dynamique avec l’arc noir qui domine ce tableau avec son expression et l’ensemble qui donne l’impression d’une composition dramatique qui éveille les sentiments très graves du spectateur grâce à sa composition. Cela forme un triangle qui, selon Kandinsky représente la vie spirituel de l’homme. Cet ensemble crée une oeuvre exceptionnelle et unique qui, avec sa bataille de couleurs et un angle qui essaye de forcer le rapprochement des trois blocs, crée une symphonie musicale et nous invite dans un monde philosophique. Cette oeuvre est importante parce qu’elle montre que les considérations de Kandinsky sont vraies. Nous n’avons pas besoin des objets pour sentir que notre imagination nous a donné la possibilité d’ouvrir notre esprit à des émotions et des sentiments nouveaux. Dans ce tableau Kandinsky a réussi à montrer le conflit entre le matériel et le spirituel par la forme abstraite et des couleurs qui vibrent sur le tableau comme des organismes vivantes.

composition-v-1911

Wassily Kandinsky 1911 Huile sur toile 190 x 275 cm Collection privé

Wassily Kandinsky a préparé les spectateurs avec sa Composition V sur l’art qui «ne cherche pas à propager une forme d’art précise et spéciale mais [dont le] but est de démontrer par la diversité des formes représentées combien les aspirations intérieures des artistes peuvent revêtir d’expressions variées».

J’ai choisi cette oeuvre à cause de la mystérieuse et splendide méthode avec laquelle il provoque des sentiments, en mélangeant la musique à la peinture autour de la philosophie de l’âme. Ce n’est pas un tableau simple dont on peut tout voir en quelques minutes. A chaque fois que je regarde cette oeuvre je vois des éléments que je n’avais pas remarqués la première fois. A chaque fois, elle me donne des émotions fortes qui augmentent à chaque moment que je passe sur ce tableau. Kandinsky a crée un tableau exceptionnel, incroyable et vraiment emblématique qui provoque le spectateur par la puissance des couleurs et de la forme. A l’intérieur, il explique toute la philosophie de la vie spirituelle de l’humanité qu’il décrit dans Du Spirituel dans l’Art. Il présente une influence des couleurs sur la sensibilité des hommes. Avec ce tableau il encourage a ouvrir son esprit, à trouver notre âme spirituelle et à comprendre que l’art ce n’est pas seulement de belles images, «l’art ressemble à la religion sous bien des aspects». 

Wassily Kandinsky at work, Neuilly-sur-Seine (France), 1936 -by Bernard Lipnitzki

Wassily Kandinsky at work, Neuilly-sur-Seine (France), 1936 -by Bernard Lipnitzki

Gabriela P.

Sources: 

Franz Marc et la recherche de spiritualité

Franz Marc est né en 1880 à Munich dans le contexte dit de « l’année des peintres », à l’apogée de Kirchner et Hoffman, fondateurs du Die Brucke. Il grandit au sein d’une famille protestante, ce qui fait de lui un homme très ouvert d’esprit. Franz Marc s’est intéressé à la peinture grâce à son père, lui-même artiste-peintre. Il devient peintre animalier, graveur, pastelliste, aquarelliste, lithographe ou encore écrivain. En 1937, Marc fait partie des artistes exposés par les nationaux-socialistes à l’exposition « d’art dégénéré ». En effet, un mouvement est né contre l’Art Moderne : celui de l’expressionnisme que nous pouvons rattacher à une partie de la carrière de Marc.

Un évènement majeur marque l’évolution picturale de Marc : sa rencontre avec  Kandinsky à l’exposition NKVM ce qui aboutira à la création, un an plus tard, du Blaue Reiter. Marc surmonte l’impressionnisme, il développe son propre style expressionniste dans lequel la couleur joue un rôle fondamental. La traduction naturaliste des animaux dans sa peinture ne le préoccupe pas du tout mais il s’intéresse à ses sentiments profonds pour en donner sa propre perception des choses. Son travail le conduit ensuite à découvrir l’abstraction, qu’il n’eut pas le temps d’exploiter à cause de la Première Guerre Mondiale et qui fera disparaître le nom de Franz Marc.

Le cavalier bleu et son cheval, 1912, Encre et encre de Chine, 15,4 x 11,4 cm, Munich, Bayerische Staatsgemaldesammlugen

Le cavalier bleu et son cheval, 1912, Encre et encre de Chine,                     15,4 x 11,4 cm,                          Munich, Bayerische Staatsgemaldesammlugen

Nous ne pouvons pas dire que Franz Marc a simplement été un peintre expressionniste car il a évolué avec ses idées, cherchant son propre style. Il était en même temps peintre expressionniste et artiste abstrait. Dans ses tableaux, l’expressionnisme se manifeste par la liberté de son art : il déforme la réalité pour inspirer au spectateur des réactions émotionnelles. Toutefois, nous pouvons voir que sa méthode diffère du pur expressionnisme allemand car Marc ne déforme pas la réalité (déformation caractéristique  du mouvement), il cherche quelque chose de plus spirituel, de plus noble. Dans son travail, il se concentre sur la présentation du monde terrestre, sur la recherche de l’harmonie et du pur spirituel. Il représente les animaux d’une manière pure et belle, comme s’il s’agissait de la matière de l’âme elle-même.

Quand on pense à la théorie des couleurs on pense à Kandinsky, qui en 1911 a publié son traité « Du Spirituel dans l’art » où il montre et explique la signification et la force spirituelle des couleurs. Cependant, il n’était pas seul à s’intéresser à la recherche essentielle des couleurs. Franz Marc pendant la recherche de son prote style, porte une grande partie de son travail sur la signification des couleurs. Comme Kandinsky, il cherche quelque chose plus céleste, plus pur. «Marc s’était depuis longtemps occupé de la théorie des couleurs sans remettre en question les anciennes règles d’emploi des cultures complémentaires ». Cependant, la révolution avait eu lieu à la fin de l’année 1910 quand Marc a trouvé ses propres visions et idées avec l’aide de son ami August Macke. Il s’est séparé des artistes qui prenaient la lumière pour de la couleur. Il explique que la couleur est quelque chose de totalement différent et qu’on ne peut pas mélanger ces deux choses. Il a cherché la simplification chromatique et formelle, l’harmonie, le spirituel du monde terrestre. Il abandonné le phénomène du cercle chromatique, il était opposé à la théorie de la représentation des couleurs primaires à côté des couleurs secondaires. Il pensait que les couleurs complémentaires se recentraient seulement au coeur des objets et qu’on ne pouvait jamais les voir ensembles.

The Little Blue Horses,         1911, huile sur toile,          61 x 101 cm,          Staatsgalerie,    Stuttgart, Germany

The Little Blue Horses,                                                 1911, huile sur toile,
61 x 101 cm,
Staatsgalerie,
Stuttgart, Germany

C’est ce qu’il explique dans une lettre adressée à August Macke en décembre 1910 : « Le bleu est le symbole du principe masculin, rude et spirituel. Le jaune est très peu présent : symbole de la femme, de la douceur, de la sensualité et de la gaieté. Rouge combattu (en arrière-plan) par les deux autres (jaune et bleu) symbolisant l’attribut de la matière, lourd et brutal. » « Les couleurs transposent les symboles animaliers sur les autels d’une religion à venir, les transforment en support d’expression du spirituel, ce concept idéal, inaccessible, auquel le Cavalier Bleu consacre son œuvre et la richesse de ses idées. »

Dans sa théorie Marc se réfère à sa couleur préférée, le bleu, la signification du masculin et du spirituel.  Il explique encore une fois le rapport entre les couleurs primaires « malgré toutes les analyses spectrales, je ne peux pas refaire la croyance du peintre que le jaune (la femme) est le plus proche de la terre rouge que le bleu, le principe masculin. Il aborde les couleurs secondaires (vert, violet et orange) qui sont les résultats du mélange de deux couleurs primaires et leur rapport avec les couleurs complémentaires – « le bleu et le orange un ton absolument solennel »

Dans les étapes de la création d’oeuvres, sa théorie des couleurs joue un grand rôle pour Macke, Delaunay et certains futuristes. Il s’occupe de la théorie de la relation entre les couleurs complémentaires et des contrastes stimulants. Macke lui montre la route de l’harmonie entre les couleurs, Delaunay explique que la couleur est pour lui l’objet qui est le plus important dans le tableau et même les futuristes ont un grand rôle dans la création de ses propres idées. Grâce à eux, il a rencontré la simultanéité et la vitesse des couleurs.
La totalité de sa théorie des couleurs présente la série des tableaux représentant son sujet préféré : les chevaux. Il représente avec l’aide des couleurs primaires et leurs complémentaires les bleus, jaunes et rouges, expliquées par sa propre idée de la signification.

Ses tableaux se caractérisent par sa touche large et puissante, par des couleurs intense et pures. C’est en 1913 que nous pouvons voir apparaître des touches abstraites dans sa peinture avec l’insertion de motifs géométriques. Il reste toujours fidèle à l’importance de l’objet dans le tableau. Cependant, sa peinture évolue grâce aux impulsions des futuristes et au contact de Delaunay : elle est devenue plus géométrique, plus construite. Marc commence à peindre des toiles non figuratives et en conséquence son sujet préféré – les animaux – prend de moins en moins d’importance dans ses toiles. Marc n’utilise désormais plus les animaux comme objet de sa recherche de spiritualité ou pour représenter sa personnalité, ses sentiments et son âme.

Blue Horse with Rainbow (Blaues Pferd mit Regenbogen), 1913, Watercolor, gouache and pencil on paper, 16,5 x 26cm, john S. Newberry Collections, copyright: MoMa

Blue Horse with Rainbow (Blaues Pferd mit Regenbogen), 1913, Watercolor, gouache and pencil on paper, 16,5 x 26cm, john S. Newberry Collections, copyright: MoMa

Dans la lettre adressée à Maria Marc, datée du 12 avril 1915, Marc écrit le résumé de son travail artistique : « Et à partir de l’animal, un instinct me poussa vers l’abstrait qui m’excitait encore plus : je ressentis très tôt l’être humain comme un être « laid » ; l’animal me semblait plus beau, plus pur, je découvrais cependant en lui aussi tant de choses contraires aux sentiments et laides, que mes représentations revinrent instinctivement de plus en plus schématiques et abstraits ».

Marc décède en mars 1916 sur le front de la Premier Guerre Mondiale, près de Verdun. Cet accident tragique met fin à sa très riche carrière. Dans les mémoires de l’histoire de l’art, Marc devient un peintre extraordinaire, ses œuvres ont changé la vision et le traitement de l’art.

Gabriela P.

Sources: